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Saladin Sane
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2 avril 2009

La crise (3) : le krach c'est (aussi) du cinéma

Résumé des épisodes précédents : la crise est un phénomène global et l’opinion de milieux variés est utile à sa compréhension - les malheurs de la reine d’Angleterre et des adeptes du caviar - la paranoïa des new-yorkais contraints de dissimuler leurs achats luxueux dans une émouvante décence morale – l’avis du dentiste – les discussions de comptoir - l’avis psychanalytique de Godard et le ravissement de Lelouch. Cette troisième partie évoquera le monde de la finance tel qu’illustré à travers le grand et le petit écran – histoire que les adeptes du journal télé se rattrapent : hé non, pour comprendre la crise c’était pas à 20 heures qu’il fallait allumer le poste mais ¾ d’heures plus tard…

Commençons par Wall Street. Car s'il fallait n'en voir qu'un seul, je ne saurais trop vous conseiller de découvrir celui-ci. En voici d'abord un extrait, histoire de vous plonger dans l'ambiance. Bud Fox (joué par Charlie Sheen) invite son père (Martin Sheen, qui est aussi son père dans la vie) à rencontrer son nouveau patron, le carnassier Gordon Gekko (Mickael Douglas). Ce dernier a un plan pour booster l'entreprise familiale. Mais le paternel montre rapidement qu'on la lui fait pas - et qu'il reconnait le chant des s... requins.

Si tu veux un ami... achètes toi  un chien!

       
Wall Street part 5
envoyé par JundaimeFooo

Ce film est marquant à plus d'un titre. D'abord parce que son réalisateur Oliver Stone y produit une belle mise en abîme, puisque son père fut lui-même trader et que deux des acteurs principaux sont eux-même père et fils dans la vie - Martin et Charlie Sheen, deux authentiques monuments du cinéma u.s. Ensuite car ce film eut un colossal succès, tout en précédant de peu le krach de 87. Présentons-en les grandes lignes.

Wall Street est le film qui vaut à Michael Douglas l'oscar du premier rôle en 1987 et le Golden Globe 1988 du meilleur acteur dramatique. Douglas y campe le mythique Gordon Gekko, investisseur boursier de haut vol et patron richissime dont le cynisme fait dire qu’on lui a « coupé la glande morale », de quoi faire passer J.R. Ewing pour un philanthrope... Michael Douglas insuffle une telle énergie gestuelle et rhétorique à son personnage –pourtant bien caricatural- qu’il en est fascinant.

Tout part de Bud Fox, jeune trader qui supporte plus son job de démarcheur téléphonique. Son rêve « ça serait d’être de l’autre côté du fil ». Alors il tente sa chance auprès de Gordon Gekko, dont la secrétaire-cerbère le rembarre un paquet de fois avant que des cigares cubains en guise de cadeau d’anniversaire ne lui ouvrent les portes du cinquante mètres carré du Gordon’s office. Remerciements de Gekko qui, admiratif, lui lance qu’il entrera dans le dico pour définir l’opiniâtreté. Mais le triomphe est de courte durée, et les investissements que Bud lui propose sont unanimement qualifiés de « tocards ». Le jeune Fox joue alors sa dernière carte, la Blue Star, petite compagnie aérienne bien prometteuse jusqu’au procès qu’on lui a intenté à la suite d’un crash aérien. Mais l’entreprise vient d’être innocentée, ce qui ne manquera pas de faire grimper sa côte boursière dès que les médias seront au courant. Bud -qui a lui-même été renseigné par son père, employé dans la boîte- refile l’info à Gekko, lui offrant l’opportunité d’anticiper la hausse, et d’acheter bientôt 20000 actions de la Blue Star.

Ce délit d’initiés – première entorse légale d’une longue série – vaut à Bud le partenariat tant rêvé, et l’occasion de fréquenter les gens du monde. Invitation resto cinq étoiles. Présentation de la jet set.Vanne de Gekko sur la nécessité d’avoir « un costume décent » et de stopper "son baratin pisseux" 


http://www.youtube.com/watch?v=EJhB5WZ3dMQ


Finie la frustration du middle class : « Sauter cette fille c’était plus chiant que de mater le wall street journal » se lamentait Bud à propos de son ex, à mille lieux de l’escort-girl qui, à la sortie du resto, lui taille une pipe dans la limousine de Gekko. C’est dans cette même limousine que Gordon continuera de jouer le père modèle : « Tu vois ces immeubles ? Ma première affaire. Je les ai revendus deux ans après avec 800 000 $ de bénef. C’était meilleur que la baise. Ca me paraissait le Pérou à l’époque. Maintenant c’est juste une journée de boulot. »

       

Les leçons se poursuivent, où Gekko est intarissable en matière de… sagesse orientale, lui dont le livre de chevet est « L’art de la guerre » de Sun Tzu (aujourd’hui encore enseigné dans les séminaires de managers…) Car c’est l’instinct du guerrier qui compte, bien plus que l’indigeste bardage théorique des diplômés es science éco : « Ces mecs de la business school c’est de la merde de teckel. Il faut des gars futés,affamés, pas des romantiques. Et si tu veux un ami, achète-toi un chien ! »

Gekko multiplie les perles, en artiste de la vanne, et ses réparties sont l’un des atouts du film. Une peut-être mérite la mention spéciale : « Il a soixante millions de dettes et il va faire des conférences sur l’économie !Ce mec a l’encéphalogramme à zéro ; s’il était croque-mort, plus personne ne mourrait! ».

J'espère avoir donné à certains d'entre vous l'envie de voir ou revoir ce film, qui est resté célèbre - et parfois célébré - au sein des milieux de la finance, qui peuvent lui envier sa vivacité d’esprit, tels ces gusses de la revue fortune, qui en 2005 osaient en couverture :

« Is greed still good ? The hedge funds sure thinkso. And if Gordon Gekko were on the street today, they’d eat him forbreakfast. »

=L’avidité marche-t-elle encore ? Les hedge funds (cesfameux fonds d’investissement en produits dérivés, tristement célèbres depuis peu) en sont persuadés. Et si Gordon Gekko était à la bourse de nos jours, il se ferait bouffer au petit dèj »...


Un peu facile de se moquer après coup. Gordon lui-même s’en chargera-t-il ? Toujours est-ilqu’une suite à Wall Street est prévue depuis 2007 – sans Oliver Stone niSharlie Sheen, mais avec le retour de Michael Douglas et le titre évocateur de « Money never sleeps »…

Voyons maintenant Trader (1997, James Dearden), moins remarqué que son illustre prédécesseur, mais tout aussi apte à enrichir votre compréhension de l'univers boursier...

"La bourse est un casino géant!"

http://www.youtube.com/watch?v=hkDg2Y_owOE

       


Trader décrit les travers de Nick Leeson, l’anglais qui en 95 provoque la faillite bancaire la plus célèbre de l’époque, celle de la Barings. Plus ancienne banque privée au monde, prestigieuse et chargée d’histoire. Fondée en 1762, elle avait même financé les Etats-Unis pour le rachat à la France de la Louisiane, et accueillait, depuis le début du siècle dernier,les fonds de la famille royale. En 89, Leeson intègre la Barings, avant d’être promu, en 91, directeur général d’une de ses filiales spécialisées dans le marché à terme, à Singapour. Première galère lorsque Nick – habitué du cul-sec-streaptease depuis ses célèbres séances de quéquette à l’air au pub deWatford – a la mauvaise idée d’exhiber ses fesses au Harry's Bar de Singapour,évitant in extremis un premier procès. Là encore, autant s’attarder sur ce que les cinéastes font de mieux : choisir un acteur de la trempe d’Ewan MacGregor, dont la classe masque la réalisation fadasse de Dearden. Mac Gregor excelle à incarner un Leeson stressé, trader kamikaze et inconscient qui s’enfonce de plus en plus dans l’angoisse, tremble, sue, vomit et psychote. L’une des grandes scènes du film montre un dîner somptueux où un collègue demande à un Nick livide ce qu’il compte faire avec sa prime de fin d’année, alors que personne ne connaît encore les dettes abyssales qui lui deviennent de plus en plus difficiles à cacher. Et s’il en finissait enfin, en avouant tout ? Alors il crache le morceau, et les convives leur vomi par litres, inondant la table d’un mélange de velouté grand luxe, caviar, et cuvée Bollinger 76 (grande année). Mais tout ça n’était qu’un rêve, Nick évoquant juste un vague projet de voyage, permettant de maintenir le suspense jusqu’à l’apothéose de la fuite en avion, dans une parano sympa alors qu’il vient de s’apercevoir que sa tronche passe en boucle à la télé et occupe déjà la première page des journaux du monde entier. Qu’un trader soit parvenu à enfiler le géant Barings à hauteur de 850 milliards de livre, voilà qui excite les médias jusqu’à l’orgasme.

La police finira par l’intercepter à l’aéroport de Francfort. Là se termine le film. Dommage, car la suite est tout aussi digne d’un roman.Un procès le condamne à six ans et demi de prison, avant que sa femme ne demande le divorce. Et peu après un séjour atroce de 26 jours au mitard, il attrape un cancer. Libéré en 99, au bout de quatre ans, il reçoit une injonction à payer 100 millions de livres.

Mais le destin de Nick Leeson est celui de ces héros grec mythiques, dont les longues épreuves ne font qu’ajouter au triomphe final. Recouvrant la santé, Nick devient le porte-parole de deux associations contre le cancer.Les banques se l’arrachent. Il est invité pour des conférences sur le risque financier.  Une boisson, « the bankbraker cocktail », sort en son honneur à Hong Kong, où elle fait fureur. Et il devient PDG d’un club de foot Irlandais avant de sortir, à 38 ans, le deuxième tome de ses mémoires.

Reste à expliquer succinctement quelle est la responsabilité réelle de Leeson dans cette affaire.

1- la dissimulation des pertes

La bourse est théoriquement contrôlée par la chambre des compensations. Chaque soir, cet organisme vérifie les gains et pertes du trader et fait en sorte que ce dernier reste solvable, notamment en lui demandant des appels de marge - sorte de dépot de garantie sensé couvrir deux jours de perte maximale. Nick Leeson met alors en place deux stratégies : il finance les appels de marge de ses clients avec l'argent de la banque - ce qui est illégal, et dissimule ses pertes en les faisant passer sur un compte-erreur (qui théoriquement contient les erreurs de trading, les fausses manipulations qui devront être effacées), le fameux compte 88888 créé par Leeson, en hommage au chiffre 8 sensé porter bonheur en Asie.

2-Les produits dérivés, bombes à retardement

Un produit dérivé est un contrat entre un acheteur (qui paye une somme fixe) et un vendeur (qui gagne donc de l'argent mais assume en contrepartie les risques inhérents à la fluctuation des cours). Imaginez que vous travaillez dans les transports. Vous avez donc besoin d'essence et êtes dépendants de l'évolution des tarifs du baril de brut. Si le prix de l'essence grimpe en flèche, vos bénéfices se réduisent, et peut-être même la viabilité de votre entreprise. Alors vous pouvez acheter un produit dérivé et faire assumer la fluctuation des cours par un autre. Votre vendeur vous assure donc le pétrole à un prix fixe, dont il estime qu'il sera globalement inférieur ou égal au prix réel dans les mois qui suivent, afin qu'il réalise un bénéfice. Mais ce n'est qu'une estimation, car il prend le risque que le cours s'envole... Voici donc en gros le principe du produit dérivé : spéculer sur la variation ultérieure des cours. On y gagne à cours terme mais les pertes sont potentiellement illimitées - ce qu'on appelle l'effet de levier - notamment car il est possible de cumuler ces types de contrats en les liant les un aux autres, ce qui peut provoquer des réactions en chaîne cataclysmiques, ce qui fait dire à Warren Buffett qu'il s'agit d'"armes de destruction massive"...

Dans le cas de la Baring, le détonateur s'enclenche lorsque Leeson effectue un straddle, type particulier de contrat de produit dérivé indexé sur l'évolution du cours du Nikkei (cotation boursière des 225 plus importantes entreprises Japonaises, équivalent nippon de notre CAC 40). Leeson empoche donc l'argent, mais s'engage à racheter ultérieurement les actions japonaises dans le cas où le vendeur exerce son option, c'est à dire que le vendeur peut obliger notre trader à lui revendre ses actions si ces dernières ont baissé entre temps, lui permettant d'empocher une plus-value (principe de la vente à découvert).

Et c'est là que survient la catastrophe : le tremblement de terre de Kobé fait s'effondrer les cours... 

C'est alors que j'ai retrouvé un vieil article de libération (27/01/2000)consacré à l'affaire, et qui défend la thèse de l'ignorance des patrons de la Barings "dont les revenus étaient indexés sur ses plus-values fictives", et qui  "ne pouvaient tout simplement pas lui demander des explications : ils ne comprennent RIEN aux marchés dérivés (ou marchés à terme)"

C'est là que ma suspicion de non-économiste paranoïde s'est déclenchée. Que le commun des mortels ne soit guère familier des marchés dérivés peut aisément se concevoir. Mais que les patrons d'une banque -à fortiori la Baring- soient eux-mêmes largués par une technique avec laquelle les étudiants se familiarisent dès le premier cycle universitaire (après vérification), voilà qui laisse songeur... Les grands pontes de la Baring -en modèles pour les cancres du monde entier qu'on stresse en leur disant qu'ils ne feront rien plus tard - auraient donc séché la partie "produits dérivés" de leur formation, se reposant sur l'assiduité scolaire d'un Nick Leeson - qui dissimulait sûrement déjà ses mauvaises notes à ses parents...

Rien de plus qu'une fiction destinée à dédouaner le système en créant un responsable unique. Et la théorie du bouc-émissaire avait de beaux jours devant elle, notamment ceux qui médiatisèrent le cas plus récent de Jérome Kerviel et de la société générale, dont j'aurai l'occasion de reparler plus tard...

Il y a un autre exemple - qui cette fois n'est qu'une fiction - et que présente brillamment la série Damages - chef d'oeuvre télévisuel et lui aussi fort instructif sur certains mécanismes de la finance. Un grand patron véreux du nom d'Arthur Frobisher y est traqué par une avocate (sublime et effrayante Glen Close) sans qu'on sache très bien qui est le plus vorace des deux. Lorsqu'un enquêteur présente à Frobisher ses conclusions sur les bilans truqués de son entreprise, ce dernier rétorque qu'il n'y comprend rien... puisqu'il n'est pas analyste financier! CQFD. Heureusement l'ignorance rapporte au moins à quelqu'un, puisque les juteux bénéfices, aussi faux soient-ils, permettent l'accroissement proportionnel du salaire du boss, alors que les actionnaires vont tout perdre lors de la liquidation de la boite.
De même, les patrons de la Barings touchent-ils de juteux bonus grâce aux transactions fictives de Nick Leeson - avant que la banque s'écroule... et les actionnaires avec.  Toute ressemblance avec des faits fictifs n'est que pure coincidence...

       
Damages 1x01 Trailer VOST
envoyé par coldwaker


Et si vous n'avez pas compris que le cinéma comme la télévision s'évertuaient à présenter la finance sous son jour le plus noir
, voici de quoi achever de vous persuader, avec les initiés (Ben Younger - 2000) :

       
BA Les initiés
envoyé par florian91172


Il s'agit du premier film de Ben Younger - dont le titre américain, Boiler Room, désigne les sociétés de courtage crapuleuses vendeuses de titres boursiers fictifs, qui dupent le client et permettent ainsi aux négociateurs de toucher des pourcentages sans commune mesure avec ceux des traders traditionnels. Ce type de société était en plein boom à l'époque du film, et le réalisateur sait d'autant mieux de quoi il parle qu'il a lui-même été étudiant en sciences politiques, comédien, et... stagiaire dans une boiler room! Difficile d'imaginer plus beau cursus pour mériter la médaille d'or du baratin... Le film est ainsi une mine d'or pour tout bon commercial en mal de formation rhétorique : art de presser le client en lui faisant croire que l'occasion qui se présente doit être saisie dans l'instant et ne se reproduira pas de si tôt, ou référence à la famille qui bénéficiera de profils inespérés, techniques appliquées à la perfection par le personnage principal qui proclame au pauvre Harry, modèle de l'investisseur crédule : "je suis la bourse d'étude de vos enfants". Et Harry de s'embarquer dans la galère malgré les remontrances de son épouse... Ce personnage principal, dont on découvre les premiers pas au sein du boiler room, c'est Seth Davis - nouvel arrivant particulièrement doué qui souhaite faire fortune et rendre son père fier de lui - et dont l'interprétation par Giovanni Ribisi est franchement réussie. Evidemment, tout ne se passera pas comme prévu - reste à savoir pour qui (vous l'apprendrez dès le début du film, ce qui ne remet nullement en cause l'intérêt de la narration).

Mais une question doit probablement commencer de vous titiller : vous vous dites que toutes ces oeuvres sont américaines - quid de la France? J'y viens. Je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai gardé le meilleur pour la fin - loin s'en faut!- mais la série que je vais évoquer n'est pas dénuée de qualité pour autant : il s'agit de Scalp, qui se déroule en plein milieu boursier - la bourse à l'ancienne, celle de la négociation à la criée, alors qu'une volée de traders en blouse et surexcités hurlaient leurs ordres dans un bordel impressionnant. Le personnage principal est Alex, femme dont l'époux trader s'est suicidé sous le poids des dettes. La veuve hérite de plus de 20 millions de francs d'ardoises et estime bientôt que le seul moyen de s'en sortir est de devenir elle-même tradeur, ce qu'elle réussit en commençant fichiste et en progressant peu à peu dans la hiérarchie. L'intérêt principal de la série - outre la reconstitution de l'ancien Palais Brogniart et de ses toilettes bourrés de coke, ou la gestuelle complexe et nerveuse des traders, boxmans et autres courtiers - c'est l'importance du délit d'initié, que nous avons déjà évoqué concernant Wall Street (souvenez-vous de Budd Fox qui apprend à Gekko que l'entreprise de son père va gagner son procès et que ses actions vont donc remonter en flèche). Le délit d'initié c'est la fraude qui consiste à utiliser une information confidentielle avant tout le monde, afin d'anticiper au mieux l'évolution de la bourse. Et il faut préciser que Scalp se déroule en pleine guerre du Golfe - 1ere version. On constate donc la collusion politico-financière qui fait que l'investisseur prévenu avant tout le monde par son pote ministre des différents épisodes d'une guerre va pouvoir faire de juteux bénéfices... Voilà de quoi éclairer d'une manière supplémentaire la logique des conflits. Je ne manquerai d'ailleurs pas d'évoquer une prochaine fois le délit d'initié du 11 septembre, notamment étudié par l'économiste Marc Chesnay.

Finissons par continuer de rendre hommage à la création française - qui a peut-être produit la plus belle oeuvre consacrée à la bourse, et que je vous offre en remerciement de votre attention :
 


http://www.youtube.com/watch?v=rAu1QeM2MLg 

       


    A suivre...

                                      Saladin Sane

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